Tenter EOPAN après EOPN : Est-ce possible ?
Vous avez tenté la sélection EOPN mais celle-ci s'est soldée par un échec ?
Vous vous demandez si vous pouvez désormais vous diriger vers une candidature EOPAN ?
Eh bien, les réponses à ces questions se trouvent dans cet article !
Tenter EOPAN après EOPN
Pour commencer, sachez que si vous avez échoué lors des tests de sélection de l’armée de l’air, il n’y a aucun problème pour candidater aux sélections de l’aéronautique navale.
En théorie pas de problème tant que vous n’avez pas été radié d’une école de formation du personnel navigant. Et lors de la sélection EOPN, vous n’avez pas encore franchi la porte de l’une des écoles.
Toutefois, cet article va soulever différents points auxquels il est important de réfléchir avant de candidater à la sélection EOPAN :
- Premièrement, les carrières dans l’aéronautique navale sont très différentes de celles dans l’armée de l’air.
- Deuxièmement, le processus de sélection EOPAN est, lui aussi, très différent de celui de la filière EOPN.
Il faut donc comprendre les principales différences entre ces deux filières pour aborder au mieux sa candidature dans l’aéronautique navale.
Les différences entre EOPN et EOPAN
Il est donc primordial de comprendre les différences entre le cursus de l’armée de l’air et celui de l’aéronavale. Aussi bien sur le plan de la carrière que sur celui de la sélection.
Différences dans la carrière
Tout d’abord, l’aéronautique navale fait partie de la Marine nationale. Sa raison d’être est de répondre aux besoins de la Marine. Besoins qui ont un lien étroit avec les opérations maritimes.
L’aéronautique navale est composée de 4 branches d’aéronefs distincts :
- La chasse
- Les Hawkeye
- La patrouille maritime
- Les hélicoptères
Comparons ces branches à leurs équivalents dans l’armée de l’air :
1] La chasse
A l’heure actuelle, la marine ne dispose plus que d’un seul type d’avion dans son parc d’aéronefs. Elle est équipée du Rafale M, la version navalisée du chasseur de Dassault Aviation.
Avec le Rafale, la chasse embarquée couvre tout le panel de missions de cet avion, avec en supplément, les missions d’assaut à la mer et le ravitaillement buddy/buddy entre deux Rafale marine.
Mais la différence majeure avec l’armée de l’air réside dans le fait que la chasse embarquée a pour but d’opérer, depuis le porte-avions Charles de Gaulle. Une partie de l'entraînement est donc dédiée aux opérations aéronavales avec la préparation à l’appontage et aux missions spécifiques au milieu maritime (reconnaissance en mer, assaut mer, etc…)
La carrière du pilote de l’aéronautique navale se caractérise donc par des phases d’embarquement sur le porte-avions pouvant durer entre 4 et 6 mois.
2] Les Hawkeye
Le hawkeye est l’avion de détection de l’aéronautique navale. Sa fonction est très similaire à celle des AWACS de l’armée de l’air. Mais encore une fois, le Hawkeye est fait pour opérer depuis le porte-avions Charles de Gaulle, et comme les chasseurs, la carrière des pilotes de Hawkeye est jonchée de périodes d’embarquements sur le bateau.
3] La patrouille maritime
La patrouille n’a pas vraiment d’équivalent dans l’armée de l’air. On peut dire qu’elle se rapproche de l’aviation de transport dans le sens où elle exploite des aéronefs multimoteurs mais sa mission est extrêmement différente.
La patrouille maritime consiste à différentes missions ayant un contact direct avec la mer. Pour en citer quelques unes, on compte :
- Surveillance des entrées maritimes
- Détection des pollutions maritimes
- Missions de search and rescue
- Surveillance des trafic illicites
- Lutte anti-sous-marine
Ces missions sont pratiquées par différents avions tels que l’Atlantique 2, le Falcon 50 ou encore le Falcon 200. Ces appareils ne sont évidemment pas embarqués. Ils opèrent donc depuis la terre, en métropole, dans les ZEE françaises ou bien en opérations extérieures.
4] Les hélicoptères
Tout comme l’armée de l’air, la Marine nationale dispose d’un parc d’hélicoptères. Mais là encore, les missions sont clairement orientées vers les besoins maritimes. On trouve parmi les missions de l’aéronautique navale :
- Sauvetage en mer
- Lutte contre les trafic illicites
- Lutte anti-surface
- Lutte anti-sous-marine
- Missions au profit des commandos
- Missions de liaison et de transport
Certaines missions sont réalisées depuis la terre, mais la majorité est effectuée depuis des navires tels que des frégates ou des porte-hélicoptères amphibies.
La encore, la carrière d’un pilote se fait entre les entraînements à terre et les embarquements sur les différents navires de la Marine nationale.
Différences dans les sélections
Maintenant que vous y voyez plus clair entre les différences qu’il existe entre la carrière armée de l’air et celle de l’aéronautique navale, voyons maintenant les différences dans les processus de sélection.
La sélection EOPAN
Pas besoin de vous rappeler les étapes de la sélection EOPN, car vous venez sûrement de les passer il y a peu de temps. Focalisons nous sur les grandes étapes de la sélection EOPAN.
Les étapes de la sélection
La sélection EOPAN se caractérise par les grandes étapes suivantes :
1] Le dépôt du dosser
2] La phase de présélection à Lanvéoc
3] La phase de présélection et la visite médicale à Toulon
4] La sélection en vol à Lanvéoc
La présélection
Concernant les épreuves de la sélection, vous pouvez lire l'article qui porte sur la préparation à la présélection EOPAN.
La sélection en vol
A l’issue de la présélection, les candidats retenus entrent dans le processus de sélection en vol. 14 vols réalisés en CAP 10 depuis la BAN de Lanvéoc-Poulmic. Cette étape permet de sélectionner les candidats les plus aptes à suivre un cursus de formation de pilote militaire.
L’orientation
L’orientation dans les différents cursus (Full US, avion ou hélico) se fait à l’issue des vols de pré-orientation par filière. Ce sont des vols réalisés sur CAP 10 et Cirrus qui permettent de voir si le profil du candidat est plus à même de réussir dans une spécialité plutôt qu’une autre. Ces vols ont lieu une fois la sélection en vol terminée.
Préparer la sélection EOPAN après avoir tenté EOPN
Désormais, voilà quelques conseils pour aborder et se préparer à la sélection EOPAN après un échec aux EOPN.
Se remettre en question après son échec aux EOPN
Il y a sûrement des conclusions à tirer de son échec aux EOPN. Essayez de trouver ce qui vous a fait défaut.
Premièrement, pour progresser. Et deuxièmement, les recruteurs de la Marine risquent de vous questionner sur cet échec. Il voudront voir si vous avez réussi à vous remettre en question, qualité recherchée dans le métier de pilote.
Mettre au premier plan sa candidature EOPAN
Comme vous l’aurez compris il est parfaitement possible de candidater et de faire carrière dans la marine après un échec aux EOPN.
Néanmoins, mettez ce nouveau projet au premier plan. Comprenez les besoins de l’institution, et si ce n’est pas déjà le cas, intéressez vous réellement à l’aéronautique navale, à la marine et à ses spécificités.
Si vous considérez la candidature EOPAN comme une roue de secours à votre projet initial, cela se sentira. Soyez honnête avec vous-même, il faut que cette carrière vous motive profondément, car l’investissement sera grand, aussi bien pour vous que pour la Marine nationale.
Travailler !
A vous de récolter le maximum d’informations sur le cursus et de travailler pour mener à bien votre nouveau projet. N’hésitez pas à parcourir le blog de ce site qui rassemble de nombreuses informations.
Passez à l’action !
Vous savez maintenant qu’il est possible de candidater aux EOPAN après un échec aux EOPN et vous connaissez désormais les principales différences entre ces deux cursus.
Si vous êtes motivé à passer une candidature EOPAN, j’ai rédigé un petit guide qui regroupe de nombreuses informations sur le processus de sélection et de formation.
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